photo Alain Ménez
"Ce bon poisson vient à point. Je l'aurais aimé
Plus dodu, mais ne faisons pas le difficile !
Un ancêtre jadis, peut-être accoutumé
Aux menus des grands chefs étoilés de la ville,
Après avoir fait fi de tanche et de goujon,
Affamé, fut heureux de trouver pour pitance,
Lui, prince des gourmets, un escargot, dit-on.
Que cet événement fut lourd de conséquences !
Depuis, pour le railler, on voit tous les oiseaux
Brocarder les hérons, en vers de La Fontaine.
Peut-être ouïrez-vous, les récitant tout haut,
Quelques méchants moineaux courant la prétentaine.
Lorsque je les entends, tout mon être est en feu !
Parole d'échassier, il est grand temps que cessent
Toutes les moqueries auxquelles donne lieu
Ce fâcheux fait divers ! Contre elles, je me dresse
Et proclame aussi haut que permet mon long cou
Perché sur ses grands pieds (pardon si je plagie),
Que nous ne sommes pas, comme l'on dit partout,
Des fats, des prétentieux. Du respect, je vous prie
Pour notre Noble taille et Notre majesté !
Notre vol est puissant, racé Notre plumage.
Du marais nous sommes les Rois incontestés !
...
Je suis modeste, aussi n'en dis pas davantage !
À bon entendeur...
AG
Amis, je vous invite,
Si le cœur vous en dit,
A cliquer, au plus vite
Sur les liens que voici :
Comme toujours, tu es original et littéraire ! Oui, les hérons ont un vol très majestueux, et pourquoi les critiquer alors qu'ils sont finalement bien proches des flamands roses, ou des grues que l'on encense ?
RépondreSupprimerBonjour Alain
RépondreSupprimerUn héron prudent là
Un héron sage ici
Un héron glouton plus loin
Mais aussi quand vous vous faites prendre en flagrant délit n'autorisez pas la publication de la photo sinon vous serez la risée du voisinage.
Belle supplique pour réhabiliter le héron de la fable
Bises en amitié
Toujours un plaisir de lire tes superbes fables!
RépondreSupprimerJ'en croisais un tous les jours dans les marais ... Pratiquement à la même heure, je le voyais au même endroit, à l'affût, calme et patient, savourant en rêve délicat sa pitance ... Il en devenait distingué !
RépondreSupprimerJe le vois tellement bien illustrer ta splendide fable !!!
Châle-heureux bisou : sabine