Photo reproduite
...d'un
Lion de papier
À
son zénith, Phébus embrasait la savane.
Des troupeaux
ruminaient, de chaleur accablés,
Sous de rares
arbustes à l'ombre diaphane.
A l'écart,
un vieux Lion, songeait au temps passé.
...
Il se revoit
jadis, fier, s'en allant en guerre,
Assignant aux
soldats le rôle approprié,
En stratège
avisé. Chacun sait que naguère,
La Fontaine
l'a même en beaux vers célébré!
Mais voici
que revient la fâcheuse ambassade,
Quand il
avait voulu dévorer ses sujets,
En leur
faisant dire qu'il était très malade.
Renard, ce
scélérat, de lui s'était joué!
Il admet s'en
vouloir de son impéritie,
Cet épisode
ancien n'avait rien de l'exploit !
Mais à
jeunesse on pardonne bien des folies,
Pense-t-il,
et surtout quand il s'agit du roi !
Un insecte
volant lui remet en mémoire
La valeur
des petits : les rats, les moucherons...
Aujourd'hui,
ce monarque auréolé de gloire,
De son mépris
d'antan leur demande pardon.
Puis, soudain
rugissant, il écume de rage
Au souvenir
du lion, de ses proches parents,
Qui, tombé
amoureux, désirant mariage,
S'était
laissé rogner les griffes et les dents !
Et, se
radoucissant : « Peut-être la peinture
M'irait bien ? se dit-il. Une chasse aux humains,
Sous le
pinceau d'un Lion, aurait fort belle allure !
Mais il n'est
pas trop tard. Tiens, j'essaierai demain ! »
…
Jusqu'au
couchant dura l'examen de conscience.
En tira-t-il
leçon ? Pour aborder ce point,
De le lui
demander je n'eus pas l'imprudence.
Il est
certaines gens à contempler... de loin !
AG
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