Que
n'avais-je fermé ma porte,
Tu
en as profité, pardi !
Comme voleuse en quelque sorte,
Au fil des jours, tu m’as tout pris.
J’ai
vu passer ta robe grise
Dans
la pénombre du miroir,
Puis
tu as posé ta valise
Et
peigné tes longs cheveux noirs.
C’en
était fait de mes espoirs,
De
mes rêves au clair de lune !
Tu
ne m’as plus rien laissé voir
Dans
tes yeux que mon infortune,
Et
si mon cœur tourne à l’envers,
C'est
que tu as, Mélancolie,
Déployé
ton pâle univers
Dans
tous les recoins de ma vie.
Je
suis sans force et sans courage
De
cette main qui tient ma main,
Et
se repaît de mon naufrage
Comme
l’océan des marins.
Mais
ce soir, las de ta présence,
Je
fuis par la ville au hasard.
Vers
où aller ? Quelle importance ?
Seulement
sortir du brouillard !
AG
Je vous invite à lire, inspirés par la même image,
à la date de parution, le texte d’Alain Ménez sur le blog :
et celui d’Océanique sur le blog :