Un
chat pour tout repas n'avait rien qu'une pomme.
On
l'avait enfermé au fond d'un cagibi,
-Voyez
jusqu'où va la méchanceté des hommes !-
Car
il avait juste croqué le canari.
"De
tous temps, pensait-il, songeant à ses ancêtres,
Nous
autres les félins dévorons les oiseaux,
Les
souris, les mulots... Alors pourquoi mon maître
Ce
simple événement a-t-il pris de si haut ?
J'adore,
il est vrai, jouer avec tout ce qui bouge.
Il
n'était pas content non plus le mois dernier,
Quand
je lui ai mangé ses quatre poissons rouges,
Et
renversé l'eau du bocal sur le palier,
Ni
lorsque j'ai griffé, cela je le regrette,
Le
tapis du salon, d'orient, qui plus est !
Moi,
je ne suis qu'un chat qui n'en fait qu'à sa tête.
Ne
me demandez pas d'être humain, s'il vous plaît !"
AG
Je vous invite à lire, inspirée par la même image,
la fable d’Alain Ménez à la date de parution sur le blog :
et celle d’Océanique sur le blog :