Photo Alain Ménez
Lui de compter, compter, compter...
Elle avait dit : -Jusqu'à cinquante !
Après, tu pourras me chercher.
-Quatorze, douze et vingt et trente...
Pour lui, c'était bien compliqué !
Il faut vous dire qu'à l'école,
Il n'était pas très appliqué
S'attachant plus aux fariboles
Qu'aux leçons sur le tableau noir !
-Après vingt-sept, c'est bien quarante ?
Il commençait à s'en vouloir
De cette enfance inconséquente.
-Non, c'est vingt-huit, je me souviens !
Vingt-huit, vingt-neuf et après...
-Trente !
Allons, dépêche- toi et viens !
Laisse tomber, je m'impatiente !
-Qui me parle ? J'entends des voix !
Au secours ! J'ai peur des fantômes !
-Mais non, je te dis que c'est moi !
-Mais où es-tu ?
- Ici, Jérôme,
Je suis dans le trou d'à côté !*
-Ah ! Tu es là, ma Jéromine !
En fait, je ne sais pas compter...
-Oui bon, ne fais pas cette mine
Et viens me rejoindre céans !
Le printemps qui donne des ailes
Aux flèches n'est pas regardant
Pour jouvenceaux et demoiselles !
Vous narrer ce qu'il s'ensuivit,
Comprenez que je m'y refuse.
Je ne voudrais à aucun prix
Rendre ici les dames confuses.
Il est des choses, assurément,
Comme ne l'a pas dit Voltaire,
Qui sont de dire ouvertement,
Et des choses qui sont... de taire !
AG
*On voit deux trous dans le mur. Ce détail a son importance.
Amis, je vous invite,
Si le cœur vous en dit,
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