lundi 2 mai 2022

Jéromine et Jérôme jouent à cache-cache (A & A et Cie n° 113)


 Photo Alain Ménez

Lui de compter, compter, compter...

Elle avait dit : -Jusqu'à cinquante !

Après, tu pourras me chercher.


-Quatorze, douze et vingt et trente...


Pour lui, c'était bien compliqué !

Il faut vous dire qu'à l'école,

Il n'était pas très appliqué

S'attachant plus aux fariboles

Qu'aux leçons sur le tableau noir !


-Après vingt-sept, c'est bien quarante ?


Il commençait à s'en vouloir

De cette enfance inconséquente.


-Non, c'est vingt-huit, je me souviens !

Vingt-huit, vingt-neuf et après...

                                                -Trente !

Allons, dépêche- toi et viens !

Laisse tomber, je m'impatiente !


-Qui me parle ? J'entends des voix !

Au secours ! J'ai peur des fantômes !


-Mais non, je te dis que c'est moi !


                                -Mais où es-tu ?

                       - Ici, Jérôme,

Je suis dans le trou d'à côté !*


-Ah ! Tu es là, ma Jéromine !

En fait, je ne sais pas compter...


-Oui bon, ne fais pas cette mine

Et viens me rejoindre céans !


Le printemps qui donne des ailes

Aux flèches n'est pas regardant

Pour jouvenceaux et demoiselles !


Vous narrer ce qu'il s'ensuivit,

Comprenez que je m'y refuse.

Je ne voudrais à aucun prix

Rendre ici les dames confuses.


Il est des choses, assurément,

Comme ne l'a pas dit Voltaire,

Qui sont de dire ouvertement,

Et des choses qui sont... de taire !


AG


*On voit deux trous dans le mur. Ce détail a son importance.


 Amis, je vous invite,

Si le cœur vous en dit,

A cliquer, au plus vite

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